Sur une échelle de 1 à 10, tu vaux au moins 11.

ismaëlle ∞ anakin

Aujourd’hui, c’était ma journée de repos. Malheureusement, journée de repos quand on était un adulte responsable, vivant seul dans un appartement, ne rimait pas forcément avec : dormir toute la journée. Il fallait faire les courses, le ménage, sortir le chien et tant d’autres choses. Bon d’accord, je ne faisais pas tout ça. Déjà, parce qu’il était rare que je me lève avant 10 heure du matin. Mais cette semaine, je devais tout faire aujourd’hui. Je n’avais plus rien dans mon frigo et je devais aussi faire le ménage. Non pas que c’était sale, mais il fallait le faire quand même. Et puis, bizarrement ce matin j’étais debout à 8 heure. Mes yeux s’étaient ouverts à 8  heure pile. Et impossible de me rendormir. Même Esprit d’Obi-Wan dormait encore. Je crois bien que c’est la première fois de toute sa vie où j’étais réveillé avant lui. Je me levais et sortais de la chambre. Mon chien qui dormait dans un coin de la pièce restait imperturbable. J’allais me préparer un petit déjeuner, des céréales dans du lait chaud. En fait c’était tout ce qu’il me restait. Installé devant la télé je mangeais mes céréales en regardant une émission à la con. Saviez-vous que dans un village en Italie ils interdisaient aux gens de mourir par manque de place dans un cimetière ? Non ? Moi non plus, je venais de le voir à la télé. Pendant ce temps, Esprit d’Obi-Wan sortit de ma chambre pour se poser devant la télé. Je le regardais. Il ne bronchait pas, ne demandait même pas à sortir. Ce chien était pire que moi niveau flemme. Je n’avais jamais vu ça. Je regardais mon chien un instant avant de secouer la tête et de me lever. Je déposais mon bol dans l’évier et allait prendre ma douche. Vu que mon chien n’avait pas envie, j’allais commencer par faire les courses. Avant de partir, je lui mit de quoi manger et boire dans sa gamelle, lui caressait la tête et partit.

Je ne savais pas ce qui était le plus long. Faire la queue à la caisse du supermarché, ou vagabonder dans celui-ci parce que l’on faisait les courses sans liste et qu’on ne savait absolument pas quoi acheter. Heureusement, j’avais réussi à terminer cette corvée assez rapidement. Si j’avais horreur d’une chose c’était ça : faire les courses. Quand je rentrais chez moi, je vis Esprit d’Obi-Wan allongé, encore en train de dormir. Je levais les yeux au ciel. Si seulement je pouvais échanger avec lui parfois. Je rangeais tout, et une fois terminé je regardais l’heure : il était presque midi. Je me préparais alors rapidement à manger, sous le regard épuisé de mon chien. « Tu ne sais pas la chance que tu as Esprit d’Obi-Wan. » Installé au bar de la cuisine, je mangeais. J’avais encore une fois fait de trop, au moins j’aurais des restes pour ce soir. Je ne sais pas vous mais moi, les pâtes je n’arrivais jamais à faire une dose exacte, parfaite. Après ça, il ne me fallu qu’une heure et demi pour faire la vaisselle et le ménage. L’avantage de vivre seul en appartement. Une fois terminé, je m’allongeais sur le canapé, les yeux fermés. Prêt à faire une sieste. J’avais réussi à tout finir avant 15 heure, je pouvais donc dormir une petite heure. Ou peut-être pas dormir, mais au moins resté allonger à ne rien faire. Mais Esprit d’Obi-Wan n’était pas d’accord avec ça apparemment. Je sentais les pattes de mon chien sur mon ventre et ouvrais les yeux. On aurait cru qu’il me souriait, sa langue pendait et sa queue remuait. Il avait l’air heureux et en pleine forme. « Tu te fou de moi là ? » Esprit d’Obi-Wan aboya. Je prenais ça pour un oui. Je soupirais et me relevais. Je mis ma veste, il ne faisait pas chaud dehors. Il était 15 heure et il allait -déjà- bientôt faire nuit. Je mis la laisse à mon chien et partait vers le parc faire une promenade avec lui.

Je ne pensais à rien en marchant, je tenais juste mon chien qui marchait un peu devant moi pour ne pas qu’il s’en aille. Je ne voulais pas qu’il m’arrive la même chose qu’à mon meilleur ami, je ne voulais pas avoir l’air d’un idiot à gueuler « Esprit d’Obi-Wan où es-tu ? » dans ce parc. Rien qu’en repensant à ce jour, où il était venu à mon appartement après cette mésaventure et à l’imaginer appeler mon chien, je riais légèrement. Mon dieu que j’aurais voulu être là. J’avançais encore un peu, Esprit d’Obi-Wan reniflait le sol comme si il cherchait quelque chose. Un peu plus loin, je vis une tête rousse assise sur un banc. Je la reconnaîtrais entre mille : Ismaëlle. Je souriais, elle était dos à moi et ne pouvais donc pas me voir. J’avançais discrètement vers elle et une fois à sa hauteur, posais mes mains sur ses yeux. « Devine qui c’est ! »

       

   

       

Sur une échelle de 1 à 10, tu vaux au moins 11.

ismaëlle ∞ anakin

Lorsque je posais mes mains sur Ismaëlle, cette dernière sursauta avant de jurer, puis de s’excalmer « Denton, je te jure que je vais te frapper si fort que tu vas faire le tour du monde sans t’en rendre compte. » Je riais, je prenais totalement cette menace à la légère, Isma étant bien plus petite que moi, je savais que si elle venait à me frapper je ne bougerai pas d’un millimètre. Elle retira mes mains de ses yeux avant de se lever et de venir vers moi. Tenant toujours la laisse de mon chien, je serrais mon amie contre moi et l’embrassait dans les cheveux en guise de bonjour. Elle me demanda comment ça allait, avant d’ajouter qu’elle était très sensible à la surprise et à la peur. Je lui souris pour m’excuser. Je le savais, mais c’était bien trop tentant de faire ça, à la voir assise sur son banc. « Je suis désolé, c’était trop tentant » Elle retourna s’asseoir, et avant de la rejoindre j’attachais Esprit d’Obi-Wan pour ne pas qu’il parte, avant de m’asseoir au côté d’Ismaëlle. « Et pour répondre à ta question, je vais bien. Et toi ? » Je la regardais et ajoutais. « Tu fais quoi assise sur ce banc par ce froid ? En plus il va bientôt faire nuit, je ne voudrais pas que des psychopathes dans mon genre te fasses du mal ! » Je lui souriais, évidemment je n’étais pas un psychopathe, je plaisantais, mais qui sait si un vrai ne traînait pas dans le coin, à la recherche de jolie fille comme Isma, donc j'étais un peu inquiet et sérieux quand même.