When I see a dolphin, I know it's just as smart as I am

Les rayons du soleil se filtraient à travers les rideaux de la chambre d’hôtel. Et je n’avais aucune envie de me lever, surtout pas avec ce mal de crâne. Et puis j’étais bien allongé, sur le ventre. Mes deux bras serraient mon coussin, alors que ma tête était bien posée dessus. Je resterais bien là toute la journée, sérieusement. Pas besoin de manger non. Dormir toute la journée me convenait parfaitement. Essayant de me rendormir, je serrais mon poing. Et je ressentais une douleur, plus grande que celle de ma tête. Putain. Et la soirée de la veille me revenait en tête. La fête pour l’anniversaire de Szymon. Nous étions tout les quatre, la fête battait son plein. Et puis un homme. Trop proche de Lana. Et moi, qui avais bu. Et mon poing dans la gueule de ce type. Ce qui résumait bien ce pourquoi j’avais mal à la main. Mais je me souvenais aussi ne pas l’avoir loupé, lui non plus. Tant pis pour lui. Il n’avait qu’à pas trop s’approcher de ma petite amie. D’ailleurs, en parlant de ma petite amie… je sentais quelqu’un bouger à côté de moi. J’avais encore mieux que de passer une journée au lit : passer une journée au lit avec mon amoureuse. Mais si ça se trouve, elle ne serait pas du même avis que moi. C’était une possibilité comme une autre, après tout. Mais au fond, j’espérais quand même qu’elle aurait la même idée. Mais une chose me rassurait : nous passerions la journée ensemble, comme tous les jours depuis que nous étions ici. Peut-être devrais-je lui demander de venir vivre avec moi, lorsque nous rentrerions à Winston Oaks Hills. Oh ouais, ça c’était une bonne idée. Comme ça je pourrais me réveiller tous les matins à ses côtés et m’endormir tous les soirs en la tenant dans mes bras. Enfin… Si elle acceptait. Je tournais la tête vers elle, et ouvrit finalement les yeux. Elle aussi était réveillée. Je lui souriais.

« Salut… »

Je me tournais totalement et l’attirais vers moi pour l’embrasser. J’étais tellement heureux d’être ici avec elle, et rien ne pourrait changer ça. Oh non, jamais. La gardant contre moi, je la regardais toujours en souriant.

« Bien dormi ? »

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Je n’avais aucune envie de me lever, mais il le faudrait bien un jour. Mais dormir quelques heures de plus ne serait absolument pas de refus, au contraire. Alors que je sentais quelqu’un bouger à côté de moi, je tournais la tête et ouvrais les yeux avant de sourire. Lana était elle aussi réveillée et semblait être dans le même état que moi. Finalement nous resterions peut-être au lit toute la journée ? Mais on y pensait, c’était quand même dommage de rester dans sa chambre, quand une île nous offrait autant d’activités à faire… Bon en tout cas pour l’instant, je n’étais pas prêt de bouger alors que j’attirais ma petite amie vers moi pour la prendre dans mes bras. Elle grogna pour répondre à mon ‘salut’ ce qui me fit sourire. je n’étais pas le seul à avoir la gueule de bois, elle aussi visiblement. Je l’attirais alors vers moi et l’embrassais tendrement. Je la regardais alors, et lui demandais si elle avait bien dormi. Pas assez, et elle avait la tête qui allait explosée. On était deux dans ce cas. Lorsqu’elle se blottit contre moi, je la serrais doucement et fermais les yeux à mon tour. Finalement, passer le reste de la journée comme ça ne me déplairait pas du tout. Et Lana reprit la parole en me demandant comment allait ma main.

« Elle a connu pire… »

Ouvrant à nouveau les yeux je baissais le regard et souriais à ma petite amie. Ma main avait vraiment connu pire, comme une chute d’un arbre et plusieurs autres bagarre. Enfin si ce qu’il s’était passé la veille pouvait être qualifiée de bagarre, car l’autre était KO du premier coup. Tant pis pour lui, il n’avait qu’à pas s’approcher de Lana d’aussi près. Je gardais ma petite amie dans mes bras, quasiment prêt à ne pas bouger de la journée. Lana semblait bien blottie contre moi et elle ne bougerait pas pendant un certain temps. Du moins, c’est ce que je pensais jusqu’à ce que d’un seul coup, Lana se précipite hors du lit avant d’aller jusqu’aux toilettes. Inquiet, je me levais à mon tour.

« Chérie ça va ? »

Elle ne répondit pas et je m’asseyais sur le lit pour l’attendre. Elle devait vraiment avoir la gueule de bois. Elle ressortit quelques minutes plus tard, m’annonçant que la prochaine fois qu’elle voulait goûter à un cocktail, je devais l’empêcher d’en boire plus de dix. Je souriais, légèrement moqueur.

« C’est comme ça quand on ne sait pas boire… »

Je lui tendis ma main pour l’attirer contre moi. Posant mes mains sur sa taille, je levais la tête et la regardais.

« Ça te dit on va prendre l’air ? J’ai vu qu’on pouvait nager avec des dauphins si ça te tente… ? »

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Les lendemains de soirées étaient très différents de ceux que j’avais pu connaître : déjà, il y avait certainement plus de monde dans ma tête qui frappait contre des murs tellement j’avais mal, et ensuite je savais avec qui j’avais passé la nuit. Et c’était avec le sourire que j’ouvrais les yeux en voyant ma petite amie allongée à mes côtés. Je la prenais dans mes bras, lui demandant si elle avait bien dormi, avant qu’elle ne s’inquiète pour ma main. La soirée de la veille était parfaitement encore dans ma mémoire, et je me souvenais parfaitement du poing que j’avais mis dans le visage de ce type qui s’approchait trop près de Lana. Mais elle avait connu pire. Ce n’était pas le premier visage que ma main rencontrait de façon violente et certainement pas le dernier. Je lui souriais, ce n’était pas ce qui la rassurait et je m’en doutais.

« Ça va, t’inquiètes pas. »

Je la serrais encore un peu contre moi, quasiment prêt à passer la journée comme ça, sans bouger. Même si les rayons du soleil qui filtraient déjà à travers les rideaux annonçaient une magnifique journée. Fermant les yeux, j’aurais facilement pu me rendormir avec ma petite amie dans mes bras. Si cette dernière ne s’était pas levée d’un coup. Elle se dirigea rapidement vers les toilettes en fermant la porte derrière elle. visiblement, sa gueule de bois était bien pire que la mienne. Je me levais et lui demandais si ça allait, mais elle ne répondit pas. M’asseyant à nouveau sur le lit, j’attendais qu’elle sorte de la salle de bain, quelques minutes plus tard. Je me moquais légèrement d’elle, mais elle n’était pas d’humeur à rire. Je lui tendais la main.

« Heureusement que tu es une femme, sinon je serais pas amoureux. Et puis ça me dérange pas de m’occuper de toi et de ta gueule de bois… »

Je lui souriais et posais mes mains sur ses hanches. Je levais la tête pour la regarder. Oh oui, pour être amoureux je l’étais, et pas qu’un peu. Je la regardais, nous n’allions quand même pas rester ici toute la journée, autant prendre l’air avec le temps qu’il faisait. Je réfléchissais rapidement à ce que nous pourrions faire, ensemble, lorsqu’une affiche à l’entrée de l’hôtel me revint à l’esprit. Nager avec des dauphins, ça pourrait être sympa non ? Je la regardais alors qu’elle passait sa main dans mes cheveux avant que je ne lui propose mon idée. Elle semblait y réfléchir quelques secondes, avant d’accepter mais ajoutant qu’elle voulait prendre un bain juste avant. Je hochais la tête, puis elle ajouta que je pouvais venir avec elle si je le voulais. Je souriais, alors qu’elle partait devant.

« J’arrive ! »

Je me penchais pour regarder l’heure sur mon portable. Il était encore assez tôt, et nous avions donc toute la journée devant nous. Je me levais et la rejoignais dans la salle de bain alors qu’elle faisait couler de l’eau dans la baignoire. J’enlevais mes sous-vêtements alors que Lana se déshabillait aussi et j’entrais dans la baignoire avant qu’elle ne me rejoigne. Elle était contre moi et je caressais doucement son bras, sans rien dire pendant quelques instants. Finalement, je déposais un baiser sur son épaule en souriant.

« T'es la première fille avec qui je prends un bain, t'en as de la chance... »

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Apparemment la gueule de bois de ma petite amie était bien plus coriace que la mienne. Je ne ressentais qu’un mal de tête, assez violent c’est clair, mais j’étais loin d’avoir envie de me ruer aux toilettes. Je l’attendais assis sur le lit, et quand elle revenait, je me moquais un peu d’elle. Je la regardais en souriant, avant de rire à sa remarque. Je n’étais pas certains que même si elle avait été un garçon je serais tombé amoureux.

« Je ne suis pas sûr… »

Je ne la quittais pas des yeux, mes mains toujours sur sa taille. J’étais prêt à faire ce qu’elle voulait aujourd’hui, même rester au lit en attendant que cette gueule de bois s’en aille. Si j’étais un amour comme elle disait, ce n’était qu’avec elle. Parce que j’étais sûr d’une chose : j’étais amoureux de cette fille. Genre complètement dingue et prêt à tout. A aller chercher la Lune, à mettre une droite aux mecs qui l’approchaient de trop près. Je la regardais, souriant comme un idiot sûrement, mais un idiot amoureux. Et finalement, je lui proposais une activité : nager avec des dauphins. L’hôtel proposait cette sortie, alors pourquoi pas ? Alors qu’elle semblait réfléchir à la proposition, elle passait sa main dans mes cheveux et je fermais les yeux quelques secondes, avant qu’elle ne réponde. Je la regardais en souriant. Elle voulait prendre un bain avant, et voulait que je vienne avec elle. Je souriais toujours, alors qu’elle se dirigeait vers la salle de bain, et en profitait un peu pour la mater, comme elle avait déjà fait avec moi alors que je me levais. Je finis par la suivre, et me déshabillais alors qu’elle faisait de même après avoir fait couler de l’eau. J’entrais dans la baignoire, avant de la prendre contre moi. C’était la première fois que je prenais un bain en amoureux avec une fille. Je souriais à sa remarque et l’embrassais doucement sur l’épaule, puis dans le cou. Dans d’autres circonstances, cette première fois dans une baignoire tout les deux aurait été toute autre, mais la fatigue se faisait encore ressentir ainsi qu’un mal de crâne énorme. Alors nous étions simplement restés dans la baignoire, sans rien dire, sans rien faire, avant de nous laver et puis finalement sortir de l’eau.

Une dizaine de minutes plus tard, nous étions en bas, à la réception de l’hôtel, prenant les renseignements dont on avait besoin. La réceptionniste nous donna un badge avant de nous expliquer où se trouvait le bateau à prendre pour aller vers les dauphins. Je la remerciais avant de prendre la main de Lana et de sortir de l’hôtel, pour aller justement à cet endroit. Je montrais le badge à l’homme devant le bateau et il nous laissa monter. Je tenais la main de Lana pour l’aider, puis la suivait et m’asseyais à côté d’elle. Je souriais.

« Ma sœur va être jalouse si elle apprend qu’on a nagé avec des dauphins. »

Winnie, six ans, fan incontestable de dauphins, il n’y avait rien à prouver concernant ce fait.

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Nous étions quasiment prêts pour aller nager avec les dauphins. Il nous suffisait juste encore d’aller demander quelques renseignements sur cette activité. Et c’est ce que nous étions en train de faire. La demoiselle face à nous, nous donna deux badges qui nous permettraient de monter sur le bateau, avant de nous expliquer où il se trouvait. Nous devions donc aller jusqu’au port, et de là, le bateau nous emmènera en mer, là où se trouvaient les dauphins. Après l’avoir remercié, j’attrapais la main de Lana, et nous marchions jusqu’au port. Je voyais bien son sourire, et cela me rendait heureux. C’était tout ce que je voulais, la voir sourire et la voir heureuse. C’était peut-être idiot dit comme ça, surtout pour moi, car il n’y a pas si longtemps j’étais encore un de ces mecs qui aimaient jouer avec les filles. Et me voilà aujourd’hui, à tout faire pour rendre l’une d’elle heureuse. Parce que j’étais amoureux. Une fois arrivé, nous présentions nos badges avant de monter sur le bateau. Je suivais Lana, et m’installais près d’elle. Regardant autour de moi, d’autres personnes nous suivaient et montaient à leur tour dans le bateau. Je les saluais d’un signe de tête, avant de penser un instant à ma petite sœur. Comme ne pas y penser alors qu’elle adorait tellement les dauphins ? C’était son animal préféré, du moins aux dernières nouvelles (non parce qu’avec une petite fille de six ans on sait jamais…). Je me disais même que je pourrais lui ramener quelque chose, un souvenir en rapport avec eux, une peluche peut-être. Je verrais plus tard. Pour plaisanter, je disais à Lana que Winnie serait certainement jalouse en sachant que nous allions nager avec des dauphins. Je souriais à son idée.

« Ouais, bonne idée ! »

Je prenais sa main, toujours en souriant. J’étais content que ma sœur s’entende aussi bien avec Lana. Elle l’adorait littéralement, et parfois c’était comme si je n’existais plus. J’étais loin d’être jaloux, au contraire. Et le fait de voir Lana avec Winnie me faisait me dire que j’aimerais avoir des enfants, un jour. J’étais persuadé que Lana serait la meilleure des mamans. Quant à moi je n’en savais rien. En fait, pour l’instant je n’étais pas prêt, et je n’y pensais plus trop. Nous avions encore le temps après tout.

Finalement, le bateau s’était bien remplit et commença à partir. Quelqu’un vint nous parler pour expliquer comment cela allait se dérouler, nous montrer comment mettre nos gilets de sauvetage avant de demander si personne n’avait de contre-indications. Il fini par ajouter que nous avions encore une dizaine de minutes de voyage avant d’arriver. Avant de se rasseoir, il précisa que si nous avions des questions nous ne devions pas hésiter. Et c’est là que Lana m’en posa une. Je la regardais avant de rire.

« Non j’crois pas… »

Je lui souriais et serrais un peu plus sa main. Les dix minutes jusqu’au site passèrent rapidement, et le bateau s’arrêta. Tout le monde se leva et se prépara à descendre. Alors que quasiment tout le monde était dans l’eau, je souriais à ma petite amie.

« Après vous mademoiselle »

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Assis sur le bateau, il ne restait plus qu’à attendre que celui-ci parte vers le site. D’autres personnes montaient à bord, alors que je tenais la main de Lana. Forcément, quand il s’agissait de dauphins, je pensais à ma petite sœur, Winnie. Et j’en parlais avec ma petite amie, qui proposa alors d’emmener ma sœur, nager avec des dauphins, chez nous. Je souriais et approuvais l’idée, imaginant parfaitement la réaction de ma sœur en l’apprenant. Je regardais Lana se vanter d’avoir toujours de merveilleuses idées. Un sourire en coin se dessina sur mon visage.

« C’est pas faux… »

Je souriais encore à ma petite amie, alors que le bateau se remplissait toujours. Une fois suffisamment plein, il commença à partir. A peine une ou deux minutes s’étaient écoulés, qu’un moniteur vint nous expliquer tout ce qu’il fallait savoir : comment mettre nos gilets de sauvetage, comment cela allait se dérouler, et combien de temps il nous restait jusqu’au site. Il parlait également des contre-indications, et la question que Lana me posa me fit rire. Au fond ce n’était peut-être pas si débile que ça, mais il fallait quand même avouer que c’était totalement stupide. Et le fait que cela semblait si important aux yeux de ma petite amie, me décrocha un rire, avant de lui dire que non. Malheureusement, la gueule de bois n’était pas une contre-indication. Je souriais alors qu’elle s’appuyait sur moi. Je serrais encore sa main dans la mienne, et regardais moi aussi le paysage.

Le bateau s’arrêta après quelques minutes de route et tout le monde se levait pour mettre son gilet de sauvetage. Les gens descendaient dans l’eau un à un, et je laissais passer Lana avant de la rejoindre. Je souriais lorsque Lana s’approcha de moi et passa ses bras autour de mon cou, disant que j’avais eu une superbe idée. Je passais mes bras autour de sa taille en la regardant.

« Je sais ! »

Déposant un rapide baiser sur ses lèvres, je la gardais dans mes bras le temps des dernières explications des moniteurs. Je la relâchais alors que les dauphins commençaient à arriver et s’approchaient de tout le monde. Je souriais alors qu’un des dauphins venait vers moi et je le caressais. Je ne faisais pas vraiment attention aux autres, mais la voix de Lana me fit tourner la tête. En effet, aucun dauphin ne s’approchait d’elle, et je ne voyais pas pourquoi. Je fronçais légèrement les sourcils et attrapais sa main.

« Viens voir… »

Je l’attirais vers moi et la prenais contre moi pour lui présenter le dauphin qui était prêt de moi. Dos à elle, je prenais sa main et la tendais avec la mienne vers le dauphin, mais ce dernier avait décampé.

« Bizarre… »

Je me demandais vraiment pourquoi les dauphins s’approchaient de tout le monde, sauf d’elle. Je fouillais dans ma mémoire pour savoir tout ce que je savais d’eux. Quand soudain, quelque chose me revint en mémoire.

« Une fois j’ai vu un documentaire avec Winnie, sur les dauphins. Ils disaient que les dauphins ne s’approchaient pas des femmes en… Oh merde. »

Nan, ça ne pouvait pas être ça. Impossible. Nan je me trompais totalement. Ils ne s’approchaient simplement pas des gens avec une gueule de bois, c’est tout. Lana ne pouvait pas être enceinte.

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Nous étions à peine dans l’eau depuis quelques instants, que les dauphins arrivaient déjà. L’un d’entre eux vint directement vers moi et je le caressais avant de jouer avec lui. Mais la voix de Lana me fit tourner la tête et j’arrêtais donc de jouer avec l’animal. Aucun de s’approchait d’elle ? Bizarre. Je l’attrapais par la main et l’attirais vers moi, pour lui présenter mon nouvel ami. Mais Lana n’était pas encore totalement avec nous qu’il était partit. Bizarre. Vraiment bizarre. Lana semblait à moitié plaisanter lorsqu’elle me dit que finalement, la gueule de bois était une contre-indication. Non ça ne pouvait pas être ça, ou alors ils ne s’approcheraient pas de moi non plus. Je fouillais dans ma mémoire quand à la raison de ce problème. Et alors, je me souvenais avoir vu un documentaire une fois, avec ma sœur. J’en faisais alors part à Lana, comme si de rien était. Mais plus je parlais et plus je me rendais compte de ce que j’allais dire. Et je m’arrêtais avant d’avoir fini ma phrase.

Non ça ne pouvait pas être ça. Lana ne pouvait pas être enceinte.

Dans ma tête, tout se déroulait à cent à l’heure, les mots « enceinte », « bébé » et « papa » se répétant sans cesse. Non ce n’était pas possible, pas maintenant. Je posais mon regard sur Lana, inquiet et quelque peu paniqué. Je n’arrivais pas à lui répondre, alors j’espérais vraiment qu’elle comprenne. Mais non, elle ne comprenait pas, me demandant de continuer. Mon regard ne se détachait pas d’elle. Enceinte. Bordel. Je relevais machinalement la tête lorsqu’un moniteur vint vers nous. Lana lui expliquait le problème. Et je ne parlais toujours pas. J’étais comme sonné. Et après avoir vérifié les dires de ma petite amie, il mettait les mots sur ce qu’il se passait. Ceux que je n’avais pas pu dire totalement.

Lana était enceinte.

Et ça, même si j’avais du mal à le croire.

Et visiblement elle non plus, car cela la fit rire. Quelques secondes seulement. Avant d’affirmer qu’elle n’était pas enceinte. Et Dieu sait à quel point j’aimerais qu’elle ait raison. Puis le moniteur lui expliqua qu’il n’y avait que ça comme raison, disant exactement tout ce que j’avais vu dans ce fichu documentaire. Il fini par s’éloigner, alors que Lana se tourna à nouveau vers moi. Le regard dans le vide, je n’avais toujours rien dit. Toujours pas parlé. Alors que dans ma tête tout allait trop vite. Je sentais que Lana me regardait, qu’elle attendait que je fasse quelque chose. Sauf que je ne savais pas quoi. Elle fini par dire mon nom, et je baissais le regard vers elle.

« Je… On… On devrait remonter sur le bateau. Viens. »

Je commençais alors à nager vers le bateau, suivit de ma petite amie. Je montais avant de l’aider. Prenant une des serviettes qui était là, je la lui mettais sur les épaules avant d’en prendre une pour moi et de m’asseoir. Sans rien dire.

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Je ne m’attendais pas du tout à cette nouvelle, et encore moins de la part d’un dauphin. J’étais littéralement sous le choc. Je ne savais pas quoi faire, pas quoi dire. Une véritable guerre se déroulait dans ma tête. Un véritable chao. Alors qu’un des moniteurs venait de dire à Lana ce que je n’avais pas réussi à lui annoncer. Et par la même occasion, il confirmait mes souvenirs. Bordel. Lana était enceinte, merde. Depuis la première fausse alerte, on avait pourtant fait bien attention, à chaque fois. Aucune fois nous n’avions oublié de nous protéger. Je voulais bien évidemment des enfants avec elle, mais mon but était de le prévoir, de me préparer. J’aurais préféré que ça ne me tombe pas dessus, comme ça à l’improviste. Et là, un petit être allait grandir dans le ventre de ma petite amie. Le moniteur s’éloigna à nouveau et je sentais le regard de Lana se poser sur moi. Je ne savais toujours pas quoi lui dire. Etait-il vraiment nécessaire que je dise quelque chose ? Au fond de moi, une toute petite voix me disait carrément de rentrer à la nage. Mais nan je ne pouvais pas lui faire ça. Pas à elle. Elle n’était pas comme les autres. Lorsqu’elle prononça mon nom, je baissais le regard vers elle. Le moniteur avait raison, il valait mieux remonter sur le bateau. Je commençais alors à nager, suivit de près par Lana. Je montais, lui tendais ma main pour l’aider avant de déposer une serviette sur ses épaules. J’enlevais mon gilet, m’essuyais et m’asseyais près d’elle avant de fixer l’horizon. Tout ça, sans rien dire.

Je ne savais pas combien de temps s’était écoulé depuis qu’on était remonté sur le bateau. Je savais juste que rien n’était clair dans ma tête. Qu’est-ce qu’on allait faire hein ? Je n’étais pas prêt à devenir papa. Pas là maintenant. Je ne savais même pas ce que Lana pensait, mais vu son silence, le chao devait aussi régner dans sa tête. Et finalement, les autres commençaient à remonter, certains félicitaient même ma petite amie pour la bonne nouvelle. Je ne savais même pas si je devais être heureux. Dans d’autres circonstances, je l’aurais été c’est certain. Si on avait pu tout prévoir, et si on avait essayé d’en faire un, oui j’aurais été heureux d’apprendre que ma petite amie était enceinte. Mais là, ça nous tombait dessus comme une météorite s’écrasait sur la terre. Sans prévenir.

On devait en parler. Par quoi commencer je ne savais pas. Bordel je n’avais jamais été aussi perdu auparavant. Tout semblait si facile jusque là. Lana et moi étions heureux. Je pensais à lui demande de vivre avec moi, pour commencer, pas d’avoir un enfant. Mais le destin en avait décidé autrement. Cool, c’était sympa. Vraiment. Finalement, le bateau repartit. Bon, au moins je pourrais dire que j’avais fait ami-ami avec un dauphin, et qu’il m’avait également annoncé la grossesse de ma petite amie. Originale comme histoire. Je ne connaissais personne qui avait la même. Arrivé au port, Lana descendait et je la suivais de près. Nous marchions quelques mètres avant de nous arrêter. C’était là le moment où on devait parler ? Non. Je n’étais pas prêt. Il fallait que je parle à quelqu’un avant. Que je déballe tout. Et je ne voyais qu’une personne avec qui je pouvais le faire : Szymon. Heureusement qu’il était également présent sur cette île et qu’il n’était pas resté en Angleterre.

« Je dois y aller. Je… Faut que je trouve Szymon, que je lui parle. »

Je la regardais une dernière fois.

« Je… »

Je t’aime. Pour la première fois, ces mots n’arrivaient pas à sortir de ma bouche. Et, sans penser aux conséquences je partais et la laissais seule.